Paroisse catholique de Figeac

Aujourd'hui, choisir de rencontrer Jésus, se laisser Aimer, et l'annoncer dans la Joie !

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Témoignage de sœur Paul Marie (Amandine)

Paroissienne arrivée du Doubs en 2021, Amandine (à l'époque hors de l'Eglise) a vécu au sein de notre paroisse une conversion radicale qui l'a conduite début 2023 à rejoindre une communauté à Moissac pour donner sa vie entièrement au Seigneur.

Dieu nous appelle tous…personnellement !
24 juillet 2023, Communauté Marie Mère de l’Église, Moissac : le voile blanc des novices vient de m’être remis.
Tout a (re)commencé en février 2021, le mercredi des Cendres. Je me rendais pour la première fois de façon « volontaire » à la messe. Il paraît que pour accepter d’être aidé, il faut se savoir perdu, c’était le cas. Mais au fond de mon cœur, une voix me disait que seul Jésus pouvait me secourir, certainement de bonnes graines semées dans mon enfance que l’Esprit Saint était en train de faire germer. C’est durant cette Eucharistie que j’ai rencontré le Seigneur…Comme dans la parabole de l’enfant prodigue, ce sont des retrouvailles : un véritable plongeon dans l’Amour et la miséricorde infinie de notre Père…

A partir de là, tout a basculé : je me savais sauvée, aimée infiniment, plus rien ne pouvait m’arriver. Cette rencontre a eu lieu en l’église d’Assier (46), sur la paroisse de Figeac : une brève recherche sur internet m’y a conduite de façon providentielle, simplement parce que l’horaire de la paroisse sur laquelle je me trouvais n’était pas indiquée. Les paroissiens m’ont accueillie à bras ouverts, et m’ont fait découvrir ce qu’était réellement la charité chrétienne. Chaque dimanche ils m’ont invitée à leur table, me nourrissant autant physiquement que spirituellement grâce à leur foi enracinée et vécue. Les prêtres se montraient eux aussi d’une grande patience et disponibilité. J’ai découvert avec surprise qu’ils célébraient la messe chaque jour, et après le Triduum Pascal, il est devenu indispensable de m’y rendre autant que
possible.
Le 22 mai de la même année, en l’église de Gramat, c’est dans une immense joie que j’ai pu recevoir le sacrement de Confirmation. Juste après cet événement, un ami me dit : « Maintenant, il n’y a plus qu’à prier pour que tu trouves un mari ! ». A ma grande surprise, ce n’était plus mon désir : Jésus me comblait entièrement, mon cœur était déjà pris ! Je garderai cela secret pendant un temps, surprise moi-même par cette découverte.
Une fois encore, la charité sera à l’œuvre puisqu’un autre paroissien me permettra d’emménager à Figeac, juste en face de l’église St Sauveur. Quelle grâce ! Chaque matin, dès 7h, je peux me rendre à l’adoration, suivie de l’office des Laudes en présence des prêtres. Puis à 18h au Carmel pour l’office des Vêpres et la messe. La prière devient rapidement une priorité, et en toute confiance, notre curé me confiera la fermeture de l’église le soir : il me permet ainsi de rester autant que je le souhaite devant le tabernacle…
La question de la vocation commence à se poser, et c’est lors d’un court séjour à Boulaur que la réponse va se clarifier nettement. Pourtant, cela semble inaccessible, réservé à d’autres. Et  puis, ma vie à Figeac me rend très heureuse. Étant disponible, j’ai participé au Pélé VTT. C’est là que je rencontre pour la 1ere fois une religieuse en habit, hors d’un cloître ! Je ne savais pas cela possible, et lorsqu’elle me parle du charisme de sa communauté, il semble fait pour le désir que je porte.
Et pourtant, je n’ai fait le pas de rencontrer la Communauté qu’un an plus tard. Cette année m’aura permis d’être consacrée à la Vierge Marie, d’enraciner ma foi, et de faire grandir ce désir…
En arrivant à la Communauté, le lieu ne correspond pas vraiment à l’idée que j’avais : centre ville et voie ferrée ne faisaient pas partie de mes critères ! Mais le jeudi soir, lorsque le Saint Sacrement est posé sur l’autel du petit oratoire et se met à trembler au passage du train, il est évident que la contemplation se doit d’être présente à cet endroit même…
Après de riches échanges avec la prieure, il est convenu que je revienne passer 2 semaines à la fin de l’été. Entre temps, notre curé m’a proposé un poste idéal, pour 3 ans : un emploi stable, au service de la paroisse et des prêtres, qui me permettrait en plus de continuer à vivre ma vie de prière, et à participer au Kidcat !
2 voies se présentent à moi, toutes deux au service du Seigneur, de ses prêtres, d’une
paroisse. Mais le désir d’absolu se fait de plus en plus fort. C’est toute ma vie que je souhaite lui donner, pas seulement une partie de mon temps…Ne reste plus qu’à l’annoncer à notre curé !
Je repars donc à Moissac, pour un temps d’immersion dans le quotidien de la Communauté.
Au bout des 30 jours que je m’étais fixée, il est clair que c’est là que m’appelle le Seigneur. Et c’est dans une « hâte joyeuse » que je ferai ma lettre de demande pour entrer au postulat, demande qui sera acceptée et concrétisée le 25 janvier 2023. En présence de toute la Communauté et de mes parents, qui suivent tant bien que mal tous ces changements, avec la grâce de Dieu, nous célébrons cette nouvelle étape en même temps que la Conversion de St Paul. Quelle joie ! La vie fraternelle se
présente à moi dans toute sa beauté, et l’accolade de chaque sœur m’y plonge pleinement.
Il m’est arrivé de lutter contre cet appel évident, mais la grâce opère : désirer la volonté de Dieu, et s’abandonner à Lui…toute crainte disparaît alors, ne reste plus que la joie d’être auprès du Seigneur lorsqu’on se laisse conduire par Lui.
Voilà moins d’une semaine que l’habit m’a été remis. Je porte désormais un nouveau nom, pour une vie nouvelle, une vie donnée à Dieu et à tous, pour sa gloire et le salut du monde.
Soeur Paul Marie